Chaque soir, en rentrant du travail, elle retrouve son frère et lui raconte sa journée. Entre fiction et réalité, elle met en scène sa vie de femme et le monde qui l’entoure. Elle recrée ses souvenirs, parfois crûment et parfois en les enjolivant jusqu’à les rendre plus poétiques et symboliques que vraisemblables.
Quant à lui, emmuré dans son mutisme et cloué dans une chaise roulante, il endosse tour à tour le rôle de confident ou celui d’un miroir fêlé où se reflètent parfois les fantômes d’un passé commun.
Juliette Vernerey est fascinée et obsédée par la fragilité et la beauté de la condition humaine. Elle a décidé de travailler avec l’auteur Lionel Aebischer, et de leurs échanges est née l’écriture de ce récit.
Ce texte veut témoigner de notre capacité prodigieuse à avancer, à avancer malgré tout. Il s’ancre dans le présent et tente de retrouver son souffle dans un monde toujours plus oppressant. Ce que nous voulons, c’est dépeindre le monde, le temps d’une respiration. Raconter l’éclair de notre passage sur terre. Et puis nous taire.
Jonas Vernerey et Juliette Vernerey
Jeu
Lionel Aebischer
Texte et mise en scène
Marjolaine Minot
Assistante mise en scène
Célien Favre
Scénographie et costumes
Une coproduction du Centre de Culture ABC à La Chaux-de-Fonds