Neuf ans à attendre un nouveau spectacle de Frédéric Recrosio. Mais il a fait quoi pendant tout ce temps? Le syndrome de la page blanche? Non. Il a vraiment vécu sa paternité. «Lorsque tu deviens parent, ton monde rapetisse, tes enjeux se tempèrent, il y a un repli un petit peu sur le cocon. Vu l’époque dans laquelle on vit, ça me va aussi.»
Recrosio est serein. Il dit qu’avant, son inspiration venait de ses troubles existentiels: «j’ai créé des solos sur le couple, la sexualité, la crise de la quarantaine. Maintenant, je n’ai plus qu’un problème: les enfants. Il faut les nourrir, les consoler et les bercer. J’y trouve une grande joie.»
Le déclic pour son nouveau spectacle a été de revisiter les différents âges de la vie où l’on peut être malheureux: «Je reviens sur plusieurs séquences de vie pour m’en moquer et je les mets en parallèle avec ma situation familiale actuelle où je n’ai plus le temps pour des délires sentimentaux ou des questionnements existentiels.»
Frédéric Recrosio a décidé de raconter l’histoire d’un gars qui, après avoir bien profité, à chaque âge, des mille et une raisons qu’il avait d’être malheureux, entre dans une partie de sa vie où il devient difficile de trouver des raisons de l’être encore. «Durer, choisir et chanter des Berceuses» se veut la démonstration qu’il n’est pas possible d’être heureux avant 50 ans.
Frédéric Recrosio
Conception, texte et jeu
Yann Marguet
Accompagnement du texte et mise en scène
Lorenzo Malaguerra
Interlocuteur plateau
Carine Corajoud
Dramaturgie
Jean-Etienne Bettler
Création lumières
Xavier Weissbrodt
Création son
Alain Roche
Musiques